La commune de Locminé

 

La Mairie

Les traces de l'emplacement de la première mairie de Locminé semblent avoir disparues. Les anciens registres des délibérations du conseil municipal ne font aucune allusion à sa situation. Par contre nous savons qu'à partir de 1798, la mairie est hébergée par l'ancien collège catholique, loué à Toussaint Cassac, tailleur d'habits. Elle y reste jusqu'au 1er mai 1807. La trace du local suivant n'a pu être retrouvée.
Un projet de construction d'une mairie-école voit le jour en 1835, un terrain est acquis, en avril 1839 les plans et devis sont approuvés et, le 19 novembre 1839, on procède à l'adjudication des "travaux de construction d'un bâtiment destiné à la mairie, à la justice de paix et à l'école communale" pour un montant total de 18 712 francs. L'entreprise Le Gal commence les travaux en avril 1840. Les délais prévus (8 mois) n'ayant pas été respecté, un procès s'ensuit avec l'entrepreneur. Le bâtiment sera cependant utilisable en 1841. Il s'agit de la mairie actuelle qui sera cependant modifiée par la suite.
L'école des garçons demeure annexée à la mairie jusqu'au 28 septembre 1968. C'est alors que la mairie occupe la totalité des bâtiments, après des travaux réalisés par la municipalité de M. l'abbé Laudrin en 1969 et 1970. L'inauguration de ces locaux modernisés est effectuée le 21 novembre 1970 par M. Raymond Marcellin, alors ministre de l'intérieur.


L'assistance sociale

Depuis deux siècles les municipalités successives de Locminé se sont toujours inquiétées du sort des pauvres et des malheureux. L'assistance à ces personnes a très longtemps occupé une bonne partie du temps consacré aux réunions du conseil municipal, et ce jusqu'à ce que la sécurité sociale et les allocations familiales ou de vieillesse, viennent prendre le relais de l'aide sociale locale.
Les sœurs de la Sagesse établissent également une salle d'asile en 1851. La municipalité aide à son agrandissement en 1856. Un nouveau bâtiment, propriété communale, est érigé en 1862 par les soins de la municipalité.
Puis en 1877, un asile de vieillard, lui aussi communal, est bâti "dans le jardin des sœurs de la sagesse, situé près de la route de Bignan". Mais en 1955, le besoin "d'un Hospice pouvant loger 45 à 50 vieillards" se fait sentir. Une acquisition sera effectuée le 24 novembre 1955, mais aura une existence éphémère.
En 1968, un foyer pour personnes âgées est réalisé, rue de Bod-Avel. Ce foyer sera agrandi en 1973, portant sa capacité à 150 lits.

 

Le cimetière

Dans les temps anciens les inhumations se faisaient dans l'église. Autour de l'église il y avait un cimetière, mais il ne servait qu'aux sépultures des mendiants, des inconnus et des pestiférés. Les prêtres étaient inhumés sous les dalles du chœur de l'église, près du maître-autel; les familles nobles ou notables avaient leur tombe dans le chanceau ou avant-chœur ou même un caveau dans la chapelle Saint-Colomban. Le bas de la nef était réservé aux cordiers du Clandy.
En 1702, le curé Rémy Raoul tente de rompre avec la tradition en se faisant inhumer dans le cimetière, mais son exemple n'est pas suivi. Les choses changent à la suite d'un arrêté pris par le Parlement de Bretagne le 16 août 1719, à la suite d'une épidémie. Désormais on enterrera dans le cimetière.
L'ancien cimetière entourait partiellement l'église Saint-Sauveur et la chapelle Saint-Colomban. Il comportait comme dans de nombreuses paroisses, un ossuaire en granit, placé contre le mur nord de l'église. Après le transfert du cimetière cet ossuaire –inutilisé- était demeuré en place. Lors de la reconstruction de l'église les arcades de l'ossuaire sont remontées, en 1988, sous forme d'un portique rectiligne dans le nouveau cimetière.


Quelques événements locaux

Le passage de la duchesse du Berry en Bretagne est un des plus gros événements de cette époque en Bretagne. Elle passe à Locminé le 26 juin 1828, venant de Lorient et se rendant à Josselin. Un détachement de la garde nationale est chargé de lui rendre les honneurs.
Les Locminois aimeraient avoir la visite de l'empereur. C'est la raison pour laquelle, le 15 mai 1853, leur conseil municipal lui adresse un texte, afin d'être honoré de sa visite. Leur vœu est exaucé 5 ans plus tard lorsque, tout fier d'avoir dicté la paix de Paris, qui fait de lui l'arbitre de l'Europe, Napoléon III décide de visiter la Bretagne. La famille impériale quitte Saint-Cloud le 3 août 1858. Le cortège atteint Locminé en passant sous un arc de triomphe surmonté d'un aigle et décoré de verdure et des emblèmes de l'agriculture.